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Barbamamie et la vie qui passe

Barbamamie et la vie qui passe
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11 avril 2021

et de Cinq (comme les Jackson )

5 pulls sont terminés  et sans doute encore  beaucoup d'autres sont  à venir.

Pourquoi donc faire autant de pulls, à peu près de la même taille? Non je n'ai pas adopté une tribu de gnomes de deux/trois ans. Je tricote/crochète bénévolement pour des associations qui oeuvrent en faveur de l'enfance défavorisée ( mais pas seulement pour l'enfance). 

Je citerai ce groupe qu'on peut trouver sur Facebook. https://www.facebook.com/groups/690751977727216/ L'administratrice est Marie, que je connaîs depuis bien longtemps, elle se situe dans le département du Nord. Elle est un grand soutien de l'association Amis sans Frontières. 

Je citerai ce forum qu'on peut trouver sur internet  https://aiguillesandco.forumactif.com/. Il y a des actions de soutien au travers toute la France, on y tricote à la fois pour les prématurés, les nouveaux-nés, les SDF etc C'est un groupe de filles assez actif avec de fidèles bavardes. De belles amitiés ont pu s'y nouer ( c'est mieux que de nouer sa laine)

Je citerai encore cette autre groupe sur Facebook https://www.facebook.com/groups/794257517294713/ plutôt dédié à la layette pour les bébés prématurés et les bébés de quelques mois. C'est un groupe local pour moi, administré dans la bonne humeur par Marilyne. 

 

Chaque groupe a son fonctionnement propre et son ambiance. Il y en a pour tous les goûts. C'est facile de trouver près de chez soi, ou plus loin grâce à la magie d'internet, comment aider quand on en a l'envie. 

Bon dimanche à ceux et celles qui passeront par ici. 

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2 avril 2021

Patrick Juvet - la Musica-

Annonce du décès hier soir à la Tv du chanteur et parolier  Patrick Juvet et en fond sonore, durant cette annonce,  le titre la Musica...

Ca m'a collé aux oreilles et au cerveau toute la journée, j'ai chantonné sans arrêt, le peu de paroles que j'en connaîs.. la Musicaaaaa... 

La Musica, 1972, c'est l'image de la cuisine-buanderie-salle à manger-salle de bains de ma grand mère maternelle ( tout réuni dans la même pièce, ça devait être assez simple pour  déterminer les zones  Flylady ) .Sur une étagère,  le fameux poste de radio branché sur RTL qui déverse toute la journée, les infos, les résultats du tiercé, les jeux radiophoniques, et la musique. 

La Musica, c'est les bols du matin, le café au lait chauffé par pépé  dans des bols  en porcelaine bien épais, c'est manger des tartines de pain en écoutant Claude François, Michel Sardou ( la maladie d'amour que je chantais par coeur dès 4 ans), Luis Mariano ( rossignol), Annie Cordy, Marcel Aymé ...

La Musica, c'est moi petite fille, carrière Desquiens, à La Madeleine dans le Nord ( chien se disant kien en chti, j'ai cru des années durant que j'avais grandi carrière des chiens), le marché le lundi et le vendredi avec mémé qui m'élève ( le peu de souvenirs que j'ai de l'école à l'époque me laisse à penser que mémé oubliait souvent de m'y emmener).

La Musica c'est moi qui regarde à la télé, Aglaé et Sidonie, Nounours, la série Black Beauty, la série l'autobus à impériale, dont le générique me fascinait. Des souvenirs également d'émissions de variétés le samedi ou le dimanche, et du générique d'une émission quotidienne,l'après-midi, qui s'appelait Aujourd'hui Madame. 

La Musica c'est les années heureuses d'une petite fille, d'une période de vie où tout semblait facile et doux. Avec le recul je me rends compte que nous n'avions pas grand chose, et que nous étions certainement assez pauvres, mais je n'ai souffert que d'être trop gâtée et choyée par ce couple de grands parents si gentils. 

La Musica, c'est à nouveau un pan de ma vie d'enfant qui fout le camp...Au revoir Monsieur Juvet

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1 avril 2021

boîte à photos

Ca fait un moment que tu tries, que tu vides, ce grand placard-dressing à l'américaine et  leur vue s'impose à toi à chaque fois que tu y  entres. Elles t'observent, t'épient, te narguent. Elles savent bien l'effet qu'elles ont sur toi. Tu les évites, interdisant à ton oeil droit de trop s'attarder de ce côté, quitte à en loucher.

Mais voilà ce matin tu le sais, tu as presque tout vidé ce fameux  grand dressing et tu vas devoir t'occuper d'elles deux. Elles, les boîtes à photos que tu connaîs depuis toujours. L'une des deux existait déjà chez ta grand-mère, celle que tu appelais si affectueusement " mémé" et qui t'a élevée. Elle est devenue propriété de ta maman, à la mort de mémé. Venant alors  rejoindre une autre "copine" boîte à photos, que ta maman avait commencé à remplir pour son propre ménage.

Ce ne sont pas des boîtes prétentieuses, elles sont comme les personnes à qui elles ont appartenu, simples et sans grands moyens. L'une d'elle est une

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ancienne boîte à morceaux de sucre en ferraille, elle fut sans doute avant une boîte à biscuits, c'est la boîte à photos de  mémé.

"La boîte à photos à mémé", dirait-on dans le Nord, pour faire simple; le " de", pour signifier l'appartenance, c'est pour les gens qui parlent bien, dans le Nord on parle avec son coeur, et les fautes n'ont guère d'importance. Son couvercle ne ferme plus, elle est toute cabossée, les couleurs sont passées, mais peu importe c'est la plus jolie à tes yeux, la boîte à photos à mémé. 

Dans ces boîtes, tu vas retrouver nos seulement ton enfance mais aussi ton passé, celui de tes parents, celui d'une partie de ta famille, les nombreux cousins et cousines de ta mère , les " mon-oncle", les " ma-tante", les pépés, les mémés, les voisins. Tout le monde t'attend, bien sagement.

Mais toi tu ne veux pas les regarder, car ce sera la première fois que tu en prends possession sans elle. Elle qui commentait " là c'est untel, il avait tel âge, la photo a été prise à tel endroit, vers telle année". Elle qui te racontait ses souvenirs d'enfance, les dures années de vie après 1950, mais aussi le bonheur dans la simplicité. Elle qui déroulait les petits secrets de famille, les dates de naissance, les évenements de la vie de chacun. Avec elle, chaque photo était un petit roman, et une boîte à photos une saga familiale. On n'avait jamais envie d'arriver au bout et on en réclamait encore. 

Il y a bien longtemps que tu ne les as pas regardées toutes ces photos là. Les dernières fois que tu en avais parlé, elle n'avait pas eu envie, " non, tu m'embêtes". 

Tu sais que tu vas pleurer, c'est bien obligé. Tu sais qu'il y a des tas de gens que tu ne reconnaitras pas. Tu sais que certainement aussi, certaines photos manqueront à l'appel. Tu sais que tout cela c'est un rendez-vous, un passage obligatoire, mais tu vas le décaler. Tout est encore trop frais, trop présent. Il te faut laisser du temps au temps. 

Un jour tu les affronteras. Peut-être seule, peut-être en compagnie d'un de tes grands enfants, peut-être en compagnie d'une cousine... Qui sait? Le moment sera venu, le rendez vous sera honoré. Demain les boîtes à photos, celle de mémé, celle de maman, seront emportées.  Elles quitteront leur étagère dans le grand dressing ,  elles quitteront cette maison qui crie son vide, pour rejoindre une autre étagère  chez toi. Tu vas leur trouver une place, il te faut bien les accueillir. 

Les boîtes à photos ont, elles aussi,  un cheminement de deuil à faire...

29 mars 2021

Funérailles - 1 -

 J'ai craint que l'organisation des funérailles de maman soit un véritable casse-tête en raison du confinement, en raison de l'éloignement d'une partie de sa famille, en raison que ce serait la première fois ( de mémoire) que j'organiserai des funérailles civiles. Je me sentais de ce fait sans repères, sans fil conducteur, sans accompagnement.

 Je garde un souvenir mitigé des funérailles civiles de mon père, il y a  23 ans. Au sortir de la mise en bière au salon funéraire,  où avait reposé son corps, nous nous sommes retrouvés amassés dans une petite cour. Un ami de la famille a lu un hommage, je pense que nous avons écouté une ou deux  chansons ( dont je n'ai aucun souvenir). Ensuite nous nous sommes rendus dans une salle communale de quartier,  autour d'un café, de petits gâteaux. Ce fut l'occasion, comme souvent, de revoir des membres de la famille perdus de vue. Le lendemain, nous sommes allés au crématorium, et j'ai eu le traumatisme de voir le cercueil de mon père entrer dans les flammes... puis de voir ensuite ses cendres dispersées au jardin du souvenir. Quelle vision!  Je n'ai participé à rien, me suis sentie exclue mais à la fois, enceinte de mon quatrième enfant, je n'aurais été capable de rien gérer, et j'avoue ne pas y avoir pensé. Je suis restée simple spectatrice des funérailles de celui qui m'avait donné la vie.                                                                                                                       Je ne mentirai pas sur nos relations, qui n'étaient pas mirobolantes, mais bien sûr je fus triste, et j'ai fortement perçu l'immense vide laissé par ce que, désormais, nous ne vivrions jamais. Rien ne serait rattrapé, rien ne serait sublimé, il ne resterait que les loupés. Bien entendu le temps fit son travail, et aux portes de l' automne de ma vie, je suis moins sévère sur notre relation père-fille, chacun fait comme il peut avec sa propre histoire. 

Quelques mois après les funérailles de mon père, il me fallut préparer celles de mon fils, le tout petit que je venais de mettre au monde. Evidemment il n'y a pas pire perte dans la vie que celle d'un enfant. Et alors que nous nous sentions dévastés, au fond du trou, le coeur à la dérive, l'organisation de ses obsèques nous attendait. Nous devions,malgré tout, faire face.                                                                                                      Nous aurions pu décider de surseoir, décider d'un enterrement à la va-vite dans la stricte intimité familiale ( et loin de moi la pensée de critiquer ceux et celles qui font de la sorte, encore une fois chacun fait comme il le peut). Cependant je fus persuadée que si je faisais ce choix, je manquerai un événement important dans l'histoire de cet enfant, que son furtif passage sur terre, que sa souffrance, méritait mieux qu'un rapide au revoir. Bien au contraire, je ressentis qu' il nous fallait lui rendre hommage, qu'il nous quitte entouré de beaucoup de monde, que nous lui montrions qu'il avait été important, qu'il avait compté, que chacun se souvienne de son prénom. 

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22 mars 2021

Deuil

Ma tête le sait, mon coeur pas encore... je me sens anesthésiée.

Maman a pris son envol le 20 Mars, jour de printemps.

Chaque jour j'ai le réflexe de me dire que je vais l'appeler, comme ce matin, pour lui dire ce que j'ai fait comme démarches pour ses funérailles. Je vérifie à tout moment que j'ai bien mon portable avec moi, au cas où l'hôpital m'appellerait; évidemment personne ne m'appellera plus. 

Il va falloir que j'apprenne à faire tout seule désormais, parce que même à mon âge je me reposais encore pour certaines choses, ou certains conseils ou avis, sur maman. Je n'ai plus de frères ou soeurs, et le manque est encore plus cruel à présent; un sentiment d'extrème solitude...

 

  

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19 mars 2021

confimerdement

 

Je vis dans un département concerné par le nouveau confinement. J'ai vécu avec assez de zénitude, les deux premiers,  je n'ai pas voulu trop râler car je ne travaille pas et je n'ai plus de petits à l'école. Bien sûr j'ai quand même subi quelques désagréments ( notamment celui de ne plus pouvoir voir mes enfants et petits enfants), mais j'ai estimé que je n'étais pas la plus à plaindre. 

Depuis hier soir, je maugrée. Je ne devrais me soucier que du départ de maman pour l'au-delà. Mais voilà je ne peux pas.Il m'a fallu d'urgence ce matin aller récupérer l'insuline d'un de nos chiens, que j'achète dans une pharmacie à 27 kms de chez moi; car c'est le seul endroit ou elle est vendue aussi peu cher. J'ai craint de me faire arrêter et d'écoper d'une amende si j'attendais  la semaine prochaine. 

Je dois vider la maison de maman qui est en location. J'ai prévu de récupérer certains meubles et certaines choses pour notre maison secondaire ( qui deviendra notre maison principale dès que nous le pourrons). Oui mais voilà, je ne pourrai m'y rendre, faute de pouvoir quitter cette région. Pour autant il me faut libérer la maison. 

Une de nos filles est enceinte, j'avais prévu d'aller m'occuper de sa petite de 18 mois le temps de l'accouchement . Nous prendrons la route, quand même, mais ne sommes pas certains de pouvoir arriver à destination. Ca dépendra du type de fonctionnaire, plus ou moins compréhensif, qui nous arrêtera (éventuellement). Elle vit à presque deux heures de route de chez nous.

Ce matin j'ai réalisé que je ne verrai pas le bébé attendu  pour ses premières semaines de vie, autrement que par photos ou vidéos...

Et pour conclure, je ne supporte plus le ton "puant" des politiques de ce gouvernement, qui nous expliquent que tout ce grand bordel vient du comportement des Français ( c'est dit  entre les lignes évidemment)  Alors qu'avant tout, le problème principal est le manque criant de vaccins et le manque de moyens mis en oeuvre pour vacciner les volontaires. 

Bref ce confinement m'emmerde...

 

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18 mars 2021

pull crochet 3/4 ans

Même forme raglan, crochet 4; laine médium de chez Action, il faut une pelote et une demie pelote ( soit 150 grs) .

Je mettrai le tuto si j'ai de la demande. ce n'est pas très difficile, le plus long étant, je trouve, de coudre le raglan, c'est assez minutieux.

 

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18 mars 2021

Pull crochet 3 ans

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Je crochète, c'est ma thérapie en attendant le départ de maman...Pull forme raglan en 3 ans, crochet n°4, laine 135m/50 grs

 

Si j'ai des demandes  j'écrirai le tuto

5 mars 2021

Soins palliatifs

Cela fait plusieurs jours que j'ai fait connaissance avec ce service dédié aux fins de vie.

Petit bâtiment à part dans l'hôpital, 8 lits seulement dans cette unité, beaucoup de personnel, accueil chaleureux, silence dans les couloirs, personnel très à l'écoute du malade et sa famille, et un chien ( ça ne s'invente pas) qui fait le tour des chambres de lui même.

Visites autorisées chaque jour, c'est une immense bénédiction, car entre l'unité Covid et le Service de Soins et de Réadaptation, il s'est passé plus de six semaines sans que je puisse voir ma maman, en raison des mesures sanitaires liées au Covid. Personne ne pourra jamais en mesurer l'impact psychologique, mais son physique parle de lui-même, j'ai retrouvé quelqu'un d'extrèmement dégradé et qui se laisse "glisser".

Personne ne nous rendra jamais ces six semaines où nous n'avons pu nous voir. Je sais que maman a beaucoup pleuré. J'essaie pour l'instant de laisser ça derrière moi et de profiter de ce qu'il reste devant, chaque moment est précieux, chaque moment est unique, chaque moment peut être le dernier. 

 

28 février 2021

Ch'ti un jour, Ch'ti toujours

Tout est dit, je suis ch'ti, née à Lille, élevée près de Lille, j'y ai vécu jusqu'à mes 21 ans. Mon coeur est au Nord quoiqu'il arrive. 

Il m'est arrivé, jeune fille, de ne pas porter le Nord, ni son langage, haut et fort comme un étendard. La faute de l'Education Nationale, qui banissait de ses murs toute intrusion du patois de nos grands-parents et même parents. Tout écart de langage nous valait une punition. Sur toutes mes années de primaire, j'ai du être sanctionnée deux fois. Même les bons élèves, et j'en faisais partie, n'y échappait pas. Pas question de parler ch'ti même en cour de récréation, le problème étant pour autant que nous n'étions pas capables de nous rendre compte que certains mots en étaient, puisqu'à la maison nous n'utilisions et n'entendions que cela...Des années durant j'ai été persuadée qu'un faitout s'appelait un "coué" et je ne comprenais pas qu'on ne me comprenne pas. 

Au collège nous étions  formatés, on nous avait en primaire assez fait comprendre que ce langage était honteux, et la mixité sociale finissait de nous faire  d'abandonner notre patois associé à un côté cas social, pas cultivé, enfant de prolo etc...J'ai achevé de grandir en comprenant en ch'ti tout ce qu'on pouvait me dire, mais en banissant tout langage et même l'accent que je trouvais fort peu agréable.

Chassez cependant le naturel il revient au galop, je pense que durant mes années de maternage, mes enfants ont bien baigné dans quelques phrases et expressions, beaucoup d'ailleurs par le biais de ma maman, qui de toute façon s'est toujours exprimée comme elle l'entendait. 

En 2008 est sorti le fameux film de Dany Boon, "Bienvenue chez les ch'tis". Je ne dirai pas que c'est un monument du 7ème art, mais il a le mérite d'exister et d'avoir réconcilier la France avec ses patois locaux, il a redonné de la fièrté aux gens du Nord, et à moi particulièrement, je me suis sentie réexister dans mes racines. J'ai osé réutiliser certains mots, et j'ai laissé filer cet accent que je bridais tant. Peu importe ceux que ça peut choquer, je suis du Nord et je le reste jusqu'au fond de mes tripes et jusqu'à mon dernier jour. Un faitout reste un coué.

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