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Barbamamie et la vie qui passe
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29 mars 2021

Funérailles - 1 -

 J'ai craint que l'organisation des funérailles de maman soit un véritable casse-tête en raison du confinement, en raison de l'éloignement d'une partie de sa famille, en raison que ce serait la première fois ( de mémoire) que j'organiserai des funérailles civiles. Je me sentais de ce fait sans repères, sans fil conducteur, sans accompagnement.

 Je garde un souvenir mitigé des funérailles civiles de mon père, il y a  23 ans. Au sortir de la mise en bière au salon funéraire,  où avait reposé son corps, nous nous sommes retrouvés amassés dans une petite cour. Un ami de la famille a lu un hommage, je pense que nous avons écouté une ou deux  chansons ( dont je n'ai aucun souvenir). Ensuite nous nous sommes rendus dans une salle communale de quartier,  autour d'un café, de petits gâteaux. Ce fut l'occasion, comme souvent, de revoir des membres de la famille perdus de vue. Le lendemain, nous sommes allés au crématorium, et j'ai eu le traumatisme de voir le cercueil de mon père entrer dans les flammes... puis de voir ensuite ses cendres dispersées au jardin du souvenir. Quelle vision!  Je n'ai participé à rien, me suis sentie exclue mais à la fois, enceinte de mon quatrième enfant, je n'aurais été capable de rien gérer, et j'avoue ne pas y avoir pensé. Je suis restée simple spectatrice des funérailles de celui qui m'avait donné la vie.                                                                                                                       Je ne mentirai pas sur nos relations, qui n'étaient pas mirobolantes, mais bien sûr je fus triste, et j'ai fortement perçu l'immense vide laissé par ce que, désormais, nous ne vivrions jamais. Rien ne serait rattrapé, rien ne serait sublimé, il ne resterait que les loupés. Bien entendu le temps fit son travail, et aux portes de l' automne de ma vie, je suis moins sévère sur notre relation père-fille, chacun fait comme il peut avec sa propre histoire. 

Quelques mois après les funérailles de mon père, il me fallut préparer celles de mon fils, le tout petit que je venais de mettre au monde. Evidemment il n'y a pas pire perte dans la vie que celle d'un enfant. Et alors que nous nous sentions dévastés, au fond du trou, le coeur à la dérive, l'organisation de ses obsèques nous attendait. Nous devions,malgré tout, faire face.                                                                                                      Nous aurions pu décider de surseoir, décider d'un enterrement à la va-vite dans la stricte intimité familiale ( et loin de moi la pensée de critiquer ceux et celles qui font de la sorte, encore une fois chacun fait comme il le peut). Cependant je fus persuadée que si je faisais ce choix, je manquerai un événement important dans l'histoire de cet enfant, que son furtif passage sur terre, que sa souffrance, méritait mieux qu'un rapide au revoir. Bien au contraire, je ressentis qu' il nous fallait lui rendre hommage, qu'il nous quitte entouré de beaucoup de monde, que nous lui montrions qu'il avait été important, qu'il avait compté, que chacun se souvienne de son prénom. 

messages-funerailles-condoleances-deuil-enterrement (1)

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